mardi 27 octobre 2009

Clappi** musi*

Ai plongé dans The Cure. Mais ai été redirigé sur les Klaxons. Ai fait un saut par Brel. Ai replongé dans The Cure. Puis suis tombé par hasard et en émoi sur Bloc Maxima - Geodaddy.

Hier, je suis allé faire du volley avec Makoto et Takahiro - les Japonais chrétiens. On était une quinze-vingtaine. Ca faisait longtemps que j'y avais pas joué, mais c'est revenu assez vite en fait. J'ai juste dû changer de technique pour la manchette parce que je bourrinais plus les autres que le terrain adverse.
En revanche, l'inactivité physique se fait sentir : mes doigts et mes jambes sont tout endoloris. Enfin "inactivité physique". Je fais quand même au moins 2 fois par jour l'aller-retour entre Minami et l'ISC quand même ! Peu importe.
Ce qui était intéressant, au-delà du jeu, c'était de voir comment les Japonais se comportent. C'est le pays du calme, de la propreté, de l'ordre, du respect, du paraître. Quand tu te balades dans la rue, c'est tellement propre qu'il n'y a pas de poubelle. Souvent je garde mes emballages sur moi jusqu'à ce que je rentre ici parce que je ne vois pas d'autres poubelles autre part ou alors elles sont loin. Y a des ramasseurs de feuilles mortes, des gardes-vélos. Leur DDE n'a pas l'air de bosser beaucoup plus que la nôtre, mais y a toujours au moins 2 gars chargés de réguler la circulation, avec un passage pour les vélos aménagé. T'as jamais un bruit dans la rue : les seules fois où j'ai entendu quelqu'un chantonner, c'était vendredi soir dernier. Le vendredi soir c'est un moment particulier : fin de semaine, les Japonais se retrouvent dans les izakayas - des bars où l'on boit autant que l'on mange - et là c'est plus "déluré". Je n'ai pas encore vu un seul Japonais conduire son vélo sans avoir les 2 mains dessus. Moi je lis mes textes pour le cours auquel je vais, quand je conduis. Les sujets de conversations principaux, d'après ce que m'a dit Makoto, sont le travail (comme pour tous les étudiants du monde j'imagine) et comment vivre sa vie de manière heureuse. Un truc assez hallucinant pour moi. De plus, les Japonais disent rarement ce qu'ils pensent. Par exemple, on était dans un Starbucks lorsqu'on a eu cette discussion sur la société japonaise, et à côté de nous il y avait des couples. Makoto me disait que pour les 3/4, c'était un rendez-vous et que même s'ils avaient l'air de super bien s'entendre et donc d'être des couples, probablement que rien n'était décidé et qu'ils se quitteraient avec le sourire en pensant "mais quel(le) con(ne)". L'esprit de groupe est essentiel à la société japonaise. Si tu ne fais pas partie du groupe, je ne crois pas que tu existes. Alors que chez nous, les groupes se forment à partir de ce que l'on pense, ici le groupe pré-existe et lorsque tu y rentres, tu dois penser et agir comme tout le monde. Tu dois faire toutes les sorties prévues, penser comme les autres et parler comme les autres. On n'apprend pas à se connaître : on se connaît déjà. Chez nous, on va essayer de savoir qui est vraiment la personne avant de savoir si on veut traîner avec. Je me demande si le concept de préjugé existe chez les Japonais, concernant leur société. Alors quelque part, ça permet de pouvoir aller quasiment partout dans le Japon et de correspondre (si tu es Japonais). Mais c'est une forme extrême de sectarisme. Makoto me disait aussi que pour travailler à Kyoto, il faut y être né. Sinon tu ne pourras jamais y bosser convenablement. Autre point : à force de tout refouler (ce qu'on pense, qu'on veut dire, qu'on est etc...) et de se focaliser sur ce que veut le groupe, les Japonais finissent par n'avoir pour seule liberté spirituelle que celle qu'ils peuvent trouver dans le travail. Alors ce refoulement en fait une société vachement névrosé j'ai l'impression. Selon Eric, le porno japonais est le plus crade. Selon des tas de gens, le vendredi soir on n'a pas l'impression d'être dans le même pays. Et caetera. Quand à la mono-manie du travail, ça mène le Japon à avoir un des taux de suicide le plus élevé du monde : un échec, même minime, peut mener à la mort de celui qui fait remarquer l'erreur (récemment un prof s'est fait tuer par un élève) ou de celui qui l'a commise (suicide).
En tous cas, le volley là c'était différent. Un exutoire.

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